dimanche 2 août 2015

Piloter un avion

Peut-on piloter un avion sans avoir la moindre compétence ? Oui, c'est possible. Et si vous en doutez, j'en suis le plus parfait exemple : c'est ce que j'ai fait mercredi dernier. Ce n'était bien sûr pas un gros avion de ligne mais un appareil de dimensions plus modestes : un Piper, de son doux nom. Mais je trouve que c'est déjà pas mal pour un galop d'essai. Ca s'est passé à l'aéroport de La Vèze, dans le Doubs, et j'ai bien apprécié l'expérience. Avant ce jour, un peu comme tout le monde, j'imagine, je redoutais la difficulté d'un tel baptême. Mais en fait, piloter un petit appareil est vraiment à la portée de tous. Les 2 moments les plus impressionnants restent évidemment le décollage et l’atterrissage. Mais pour le reste, c'est un instant d'exaltation suprême. Et le décollage n'est pas aussi terrifiant qu'on peut le croire, en fait (comparé au décollage d’un gros appareil, on peut même dire que ça se fait plus tranquillement). Et même si l'on stresse un peu dans ces moments, on en prend aussi plein les yeux. Le vol se segmente en plusieurs étapes. Pour commencer, il y a la préparation : parce que bien sûr, on ne prend pas l'avion comme on prend sa trottinette. Avant de prendre la tangente, il faut donc commencer par analyser son plan de vol, s’équiper, contrôler l'aspect extérieur de l'appareil, et exécuter les différents check-up avant même de découvrir le cockpit. Ca ne plaisante pas, niveau sécurité (il faut dire qu'en cas de problème une fois là-haut, c'est un peu plus grave qu'un pneu de voiture qui crève sur autoroute, n'est-ce pas ?). Pour ma part, le meilleur de l'expérience aura résidé dans le pilotage en lui-même : j'ai été surpris par l'utilisation des commandes, qui est incroyablement agréable. Le manche à balai est très réactif et maniable. On ressent le vent qui ballotte l'avion et il faut sans cesse corriger sa trajectoire par de micro-ajustements (on apprend vite à ne pas faire des gestes trop brusques). Quand on incline l'avion, on a presque l’impression de lutter contre le vent ! Même si ça ne paraît rien, présenté comme ça, c’est une expérience assez unique. L'avion, le vent, soi, et rien d'autre ! Même les paroles de l'instructeur finissent par s'effacer, tout concentré qu'on est sur le fait de faire atterrir. Bref, c'est une expérience formidable que je vous invite à vivre. Si cela vous intéresse, je vous laisse le lien vers le prestataire de cette initiation au pilotage d’avion à Besançon.


Interdire Gossip ?

Nos amis de Rue89 Strasbourg décrivent les ravages faits par Gossip – cette appli mobile qui permettait de poster des ragots de manière anonyme avant d’être suspendue – parmi les lycéens du collège épiscopal Saint-Étienne de Strasbourg. Une élève de terminale témoigne : « Un problème que j’avais avec une fille du lycée concernant un garçon a été divulgué à travers Gossip. En quelques secondes, tout mon lycée était au courant que cette fille avait eu des rapports sexuels avec un garçon que j’aimais bien. Très peu de personnes de mon entourage étaient au courant de cette histoire [...]. On m’a même traitée de nymphomane, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait ni pourquoi j’en étais la cible. J’ai toujours été très discrète sur ma vie personnelle, je n’ai jamais cherché à avoir ce genre de commentaires. » Un autre élève décrit l’évolution de l’atmosphère de l’établissement : « On a commencé à sentir la trahison autour de nous, cela a créé une sorte de méfiance perverse, le climat dans l’établissement s’est détérioré en à peine quelques jours. [...] La moitié des gens se sont mis à télécharger l’application, tout le monde a été mis au courant très vite des potins qui visaient particulièrement les classes de terminale. C’est le côté anonyme qui est horrible, c’était gratuit, lâche, ça a été utilisé comme un défouloir. »

Mathieu Gallet aussi

Décidemment, Mathieu Gallet cumule les déconvenues. Après l'affaire du bureau de Radio France et la grève des salariés, voici que l'INA montre le bout de son nez. Une enquête préliminaire a été lancée à son encontre pour "favoritisme", par le parquet de Créteil. Sont visés des contrats passés entre 2010 et 2014, période à laquelle il présidait l'Institut national de l'audiovisuel. C'est le ministère de la Culture qui a transmis à la justice "une série d'éléments (...) susceptibles d'être irréguliers au regard des règles encadrant l'attribution des marchés publics." C'est donc la deuxième enquête ouverte sur le fonctionnement de l'INA, après celle sur les factures de taxi d'Agnès Saal qui a succédé (brièvement) à Mathieu Gallet à la tête de l'institution.