mercredi 22 novembre 2017
Les Dames du Pont
Elles se font appeler « Les Dames du Pont ». Sculptées par l’artiste René Letourneur, les deux statues monumentales situées à l’entrée du pont-Georges Pompidou, au Pecq, côté Saint-Germain, font partie du paysage depuis plus de cinquante ans. Et il était visiblement temps pour ces deux femmes dénudées allongées dans le fleuve de s’offrir une cure de jouvence. Car la roche calcaire blanchâtre qui les compose a depuis longtemps perdu sa couleur d’origine sous les effets des intempéries et surtout de la pollution, puisqu’on estime à près de 45 000 le nombre de véhicules qui circulent chaque jour à leurs pieds. Jusqu’au 8 décembre, les services du département entreprennent ainsi un nettoyage en profondeur de ces deux œuvres, baptisées « La Seine » pour l’une et « L’Oise » pour l’autre, en référence à l’ancienne dénomination des Yvelines, La Seine-et-Oise. « C’est une opération prévue de longue date mais il avait été convenu avec le Département d’attendre la fin des travaux aux pieds des rampes », explique Laurence Bernard, la maire LR du Pecq qui se dit « ravie que cela puisse se faire et que le conseil départemental ait accepté de prendre l’opération à sa charge (NDLR : le coût estimé est d’environ 12 000 €) ». Et l’élue de préciser : « À ma connaissance, c’est la première fois qu’elles seront restaurées. Ce sont des œuvres emblématiques de la ville et les habitants y sont très attachés ». Lors de leur installation, « La Seine » et « L’Oise » avaient, outre le côté décoratif, une fonction purement pratique : il s’agissait de créer, grâce à leur poids, une poussée verticale contrebalançant la poussée horizontale naturelle de l’ouvrage. Une technique devenue obsolète avec l’emploi des matériaux actuels. C’est pourquoi le pont Georges-Pompidou, inauguré en 1963, est présenté comme le dernier ouvrage de la sorte