mercredi 23 août 2017

Le groupe LGBT qui lutte contre l’Etat Islamique

Un fusil d’assaut AK-47 sur fond rose. C’est le symbole de la nouvelle unité militaire créée par les International Revolutionary People's Guerrilla Forces (IRPGF), un mouvement anarchiste composé de combattants internationaux qui se battent contre l’État islamique aux côté des forces kurdes dans le nord de la Syrie. Le 24 juillet, les IRPGF ont annoncé, via un communiqué sur leur page Twitter, la création de la Queer Insurrection and Liberation Army (TQILA), relève Newsweek. Il s’agit de la première unité militaire composée de membres de la communauté LGBTQI (Lesbienne, Gay, Bisexuelle, Transexuelle, Queer et Intersexuelle) à se battre contre les djihadistes de Daech. À prononcer «tequila», ce groupe militaire entend «écraser la binarité des genres» et «faire progresser la révolution des femmes ainsi que la révolution sexuelle des genres», selon le communiqué. «Les membres de TQILA ont regardé avec horreur les forces extrémistes et fascistes attaquer la communauté queer à travers le monde. Les images d’hommes gays jetés du haut des toits et lapidés à mort par Daesh était quelque chose que nous ne pouvions plus regarder sans réagir.» Le nombre de combattants qui composent cette nouvelle unité n’a pas été transmis par mesure de sécurité, selon Heval Rojhilat, porte-parole de TQILA interviewé par Newsweek. Mais il affirme que «beaucoup de membres font partie de la communauté LGBTQI». Cette communauté ne souhaite donc plus rester passive face aux persécutions de Daech. Pour l’organisation djihadiste, l’homosexualité est en effet un péché punissable de mort. Depuis 2014, elle a diffusé de nombreuses vidéos de propagande anti-homosexuels. Dans certaines, on pouvait voir, comme l'expliquait le communiqué, des hommes gays jetés du haut de toits dans les zones de guerre puis lapidés une fois à terre s’ils n’étaient pas morts au cours de leur chute. L’État islamique avait également revendiqué la tuerie de boîte de nuit gay d’Orlando, en Floride, dans laquelle 49 personnes avaient trouvé la mort en 2016.