Dernièrement, j'ai accompli une excursion en quad à Cannes. Je n'en avais encore jamais fait, mais je n'ai pas regretté. Cependant, pendant cette après-midi, je me suis fait cette réflexion pour le moins curieuse : ce que j'aime le plus dans les sports mécaniques, ce sont les moments où je me fais le plus peur. Quand je dévale une pente un peu trop vite, quand je saute sur une bosse, etc... C'est tout de même anormal, à bien y réfléchir, d'aimer ce sentiment ! Et depuis lors, je retrouve partout cette peur autour de moi.
Considérez le cinéma, par exemple. Un énième remake de Ça est récemment sorti dans les salles. Pourquoi payer pour se faire peur ? Et ce n'est qu'un début : on retrouve cet amour de la peur jusque dans les médias. Notez la fascination des médias envers Donald Trump : les journalistes ne parlent que de lui. Et ça a débuté bien avant son élection. Je suis convaincu que si ce gars fascine à ce point, c'est parce qu'il nous terrifie. Ce type qui a la maturité d'un enfant de 4 ans pourrait vraiment causer d'énormes dégâts avant la fin de son mandat, et nous le contemplons donc sans dire un mot, comme engourdis.
Et ça en dit long, je trouve. Pourquoi les faits divers les plus glauques sont-ils systématiquement ceux qui captivent le plus le public ? Et pour quelle raison y a-t-il toujours des gens qui ralentissent quand ils passent à proximité d'un accident de la route ?
Je pense que cette peur est une caractéristique cruciale de notre société. Et ce qui est le plus bizarre, c'est que nous faisons bien plus que la subir : c'est elle qui est au cœur de nos plus étranges comportements. Et je comprends désormais d'où elle vient, je crois : elle est le contrecoup logique de notre civilisation, du confort dans lequel nous baignons, et dont nous voulons nous détacher de temps en temps.
Quoi qu'il en soit, si vous ne connaissez pas le quad, je vous invite à essayer. Voilà le site où j'ai dégoté cette expérience à Cannes, si ça vous intéresse... Retrouvez toutes les informations sur cette randonnée en quad à Cannes en suivant le lien.
vendredi 20 octobre 2017
jeudi 12 octobre 2017
Quand on incendie des crèches
L'incendie, qui a également fait plusieurs dizaines de blessés, a eu lieu dans la matinée dans un quartier modeste de Janauba, ville de 70 000 située à 600 km de Belo Horizonte, capitale de l'État de Minas Gerais (sud-est). «Ce matin, quatre enfants et une enseignante sont morts brûlés quand un gardien de la crèche a répandu de l'alcool sur ses victimes et sur son propre corps avant d'y mettre le feu», a annoncé le parquet de cet État dans un communiqué. Transporté par les services d'urgence dans un état grave «avec des brûlures sur tout le corps», le gardien, âgé de 50 ans, est décédé quelques heures plus tard, a indiqué à l'AFP le directeur de l'hôpital local, Bruno Ataide Santos. Selon cette même source, «environ 50 blessés» ont été hospitalisés, mais on ignorait la gravité de leur état. Environ 80 enfants se trouvaient dans la crèche au moment du drame. D'après le site d'information G1, les quatre enfants décédés étaient âgés de quatre ans. La police locale a indiqué que des agents s'étaient rendus «au domicile du suspect et de membres de sa famille» pour tenter d'établir «les raisons qui ont motivé le crime». Le commissaire Renato Nunes a expliqué au site du journal local Hoje em Dia que le gardien souffrait de «problèmes mentaux» depuis 2014, ajoutant que de nombreuses bouteilles d'alcool avaient été retrouvées à son domicile. Il travaillait depuis au moins huit ans dans la crèche où il n'était pas en contact direct avec les enfants. Dès que les premières informations sur le drame ont commencé à circuler, les parents bouleversés ont afflué en masse pour tenter d'avoir des nouvelles de leurs enfants. Ils se sont retrouvés devant des locaux carbonisés. «Comme la crèche est près de chez nous, nous avons entendu du bruit et nous avons accouru. Ma petite fille était si gentille, si intelligente», a déclaré Nelson de Jesus Silva, père d'une des victimes, Ana Clara Ferreira, à la télévision Globonews. Jane Kelly, mère du petit Juan Miguel Soares, était tout aussi effondrée. «Je pensais le changer de crèche, parce que nous nous apprêtions à déménager. Je l'ai réveillé tôt pour l'amener ici et quand je l'ai revu, il était mort à l'hôpital», a-t-elle déclaré à la même chaîne, en larme. Le maire de Janauba, Carlos Isaildon Mendes, qui a décrété sept jours de deuil officiel, a expliqué au site Uol qu'une tragédie de plus grande ampleur avait été évitée de justesse. «Ça aurait pu être encore pire, parce que la chambre des bébés se trouvait dans la salle d'à côté. L'évacuation aurait été beaucoup plus difficile. Comme les enfants étaient plus grands, beaucoup d'entre eux ont réussi à s'échapper», a-t-il expliqué. Le président brésilien Michel Temer a publié un message sur Twitter pour exprimer sa «solidarité envers les familles» des victimes de «cette tragédie». «Moi qui suis père de famille, j'imagine que cette perte doit être extrêmement douloureuse», a-t-il ajouté, souhaitant que «ces choses ne se reproduisent plus au Brésil».
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