La politique énergétique islandaise tient compte d’un triple objectif : la
sécurité des approvisionnements, une croissance économique stable et une
action efficace contre le réchauffement de la planète.
L’Union européenne, dont le Livre Vert publié en mars 2007
mentionne des objectifs similaires, peut s’inspirer de ce modèle islandais. En
effet, la dépendance de l’UE envers les importations de carburants fossiles
augmente. Si rien ne change, les importations couvriront d’ici 20 à 30 ans
environ 70 % des besoins de l’Union en énergie, contre 50 % aujourd’hui.
Rappelons qu’en Islande, ce pourcentage est actuellement de 29 %. Bien que l'Europe soit déjà l’une des régions du monde les plus
performantes dans le domaine de l’efficacité énergétique, sa marge de
progression est importante. Ainsi, la Commission relevait en 2005 que l’UE
pourrait encore réduire de 20 % sa consommation d’énergie, ce qui
représenterait une économie de 60 milliards d’euros, et un progrès
important pour la sécurité de l’approvisionnement énergétique.
Afin de rationaliser sa consommation énergétique, l’Islande a créé à la
fin de 2006, une agence de l’énergie (Energy Agency) à Akureyri, dans le nord
de l’Islande. Son rôle est d’optimiser l’utilisation de l’énergie dans les foyers
islandais, bâtiments du secteur public et le secteur industriel, en diffusant une
culture d’utilisation rationnelle des ressources énergétiques.
L’Islande et l’Union européenne sont d’ailleurs liées dans cette
démarche puisque Energy Agency est financée partiellement par un fonds
européen pour les trois premières années de son activité, à travers l’organisme
IEE (Intelligent Energy Europe), instrument de financement européen permettant de mettre en oeuvre les politiques de l’Union dans le domaine des
énergies renouvelables notamment. Retrouvez la suite sur Séminaire Islande.