Nous étions trois à tenter l'expérience durant la matinée, et je passais en seconde position. Je crois qu'il est inutile de vous expliquer à quel point l'attente fut interminable ! La cabine est enserré sans être incommode. Et même, on a l'impression de ne ne faire qu'un avec l'appareil. Comme il s'agit d'un appareil d'enseignement, toutes les commandes sont en double exemplaire, et j'ai devant moi un tableau de bord. L'équipe technique serre le harnachement du siège éjectable et me remémore les remarques relatives à la sécurité. les événements va promptement. Une fois harnaché, je fixe sur mon crâne le casque de pilote : c'est grâce à lui que je resterai en communication avec le pilote devant.Ensuite on attache les verrières et me voilà pilote de chasse. La sensation est sublime. Le pilote requiert l'approbation de décoller à la tour de contrôle, et aéroplane approche le extrémité de piste. Quelques secondes à peine pour goûter moment, puis c'est le moment du départ. Poussée des gaz à plein régime. L'impulsion est sans rapport avec ce que j'ai déjà pu éprouver lors de mes précédents vols. Quelques secondes après, on a déjà quitté le sol. Le MiG est incroyablement stable ; rien à voir avec un Cessna ! Fréquemment, le pilote vérifie que je vais bien. On amorce par un vol de découverte, suivi d'un vol à basse altitude. Inoubliable. Alors démarrent les mouvements acrobatiques, et là, ça ne s'apparente à rien de connu. Dès le premier virage, les G me compriment : une compression sur la poitrine et les épaules. J'ai la sensation de m'encastrer dans mon siège. Les figures s'enchaînent les unes les autres, ne me laissant pas de repos pour recouvrer mon souffle et mes repères. La compression est à présent sur tout l'organisme. CinqG, cela transmet le sentiment que mon anatomie pèse cinq fois son poids réel, grosso modo 370 kgs ! Je me raidit tant que je peux afin de éviter le voile noir, j'enttends mon coeur cogner à l'intérieur. Un brut instant de épouvante, d'émoi, d'adrénaline et de réjouissance. Passages sur le dos, tonneaux, virages, virages... Ca ne s'arrête plus! Après quelques secondes, je perds le sens de l'orientation. Plus tard quelques minutes, j'ai la gueule déshydratée complètement, et le corps suintant à pleines gouttes. Ca se termine aussi violemment que ça a démarré, et je récupère mes esprits. L'éreintement s'abat sur moi, et je tressaille. Le pilote me laisse recouvrer et faire quelques selfies. Le pilote me invite à de prendre les commandes. Je touche le manche et l'amène progressivement vers moi. Le jet répond instantanément. C'est étonnant. Le pilote m'invite ensuite de pratiquer un tonneau. Et c'est avec un simplicité inouie que j'en réalise un, tant l'appareil tourne sur son axe avec aisance. Mais le pilote de chasse m'interroge pour savoir si je suis partant pour une deuxième série d'enchaînements. La bouche pâteuse, je réponds positivement. C'est encore plus virulent que la première série. Lorsque j'ai quitté le jet, j'avais les jambes tremblantes et le teint blafard. Et malgré tout, je rechignais à abandonner le jet, à clore ce moment singulier de mon existence. Pour plus d'informations, allez sur le site du vol en MiG.