jeudi 7 juin 2018
La demande des personnes handicapées, des aidants et des professionnels
Aujourd’hui le monde du handicap, que ce soit la personne handicapée, que ce soit les familles, que ce soit les aidants, que ce soit les professionnels qui les entourent, que ce soit les équipes du soin, les équipes des collectivités territoriales, que ce soit les ARS, les associations, nous avons tous besoin d’une recherche appliquée forte et au service de la qualité de vie des personnes handicapées. Nous avons besoin d’avoir un lieu qui accueille nos bonnes pratiques qui les valide, et qui les dissémine dans les formations initiales et continues. Nous avons plus que jamais besoin d’une recherche commune des soins et de l’accompagnement. Nous devons reconnaître les efforts quotidiens des hommes et des femmes qui accompagnent les personnes handicapées du matin au soir et qui s’efforcent de trouver les meilleures idées pour construire avec elle le plus beau projet de vie, si petit soit-il. Nous avons besoin de motiver les industries, les entreprises, les spécialistes, les hommes de la recherche avancée pour nous aider à développer les technologies de la domotique, des sciences sociales, des moyens de communication. Il existe de nombreux chantiers de recherche en France tous plus isolés les uns que les autres et cela est dommage. Cette recherche est pauvre en moyens mais riche en compétences avec des équipes dans chaque handicap qui s’évertuent à trouver les milliers de solutions nécessaires à chacun dans sa dépendance, et dans sa volonté de reconstruire tous les jours un peu plus son autonomie. Nous avons besoin de coordonner les nombreuses initiatives de recherche française et internationale pour une meilleure efficacité, pour une meilleure harmonie des réponses attendues par les personnes handicapées, par leurs familles, par les professionnels qui les entourent. Nous avons aussi besoin de l’énergie et du savoir-faire de toutes les administrations et de leurs experts, nous avons besoin du concours modernisé de la diffusion des bonnes pratiques, et le soutien de l’ANESM est une chance de plus de réussir. Nous avons besoin d’un réseau recherche sur toute la France, d’une adresse commune d’un « CHU », Centre Handicap Universitaire, de moyens plus fort pour mieux optimiser et coordonner les actions de tous, d’hommes et de femmes motivés par la recherche appliquée parmi lesquels nous devons trouver en première place les « experts de l’intérieur » que sont les personnes handicapées comme le disaient si bien Frédéric Flaschner et Richard Fernandez.