lundi 27 avril 2015

J'ai fait un saut en parachute

Lundi dernier, j'ai réalisé un très vieux fantasme : j'ai effectué mon premier saut en parachute. Je me suis rendu pour ce faire dans un aérodrome près de Narbonne, où j'ai fait la connaissance de mon instructeur, Evan. Etant donné qu'on avait à peu près le même âge, on s'est tutoyé d'emblée. Ca m'a plu de retrouver cette atmosphère festive et détendue, caractéristique des sports extrêmes. J'ai eu l'impression de retrouver le côté convivial que j'ai pu ressentir quand j'ai pratiqué de la spéléo l'an dernier. Evan m'a donné les instructions à respecter lors de la chute : menton en l'air, jambes pliées puis bras écartés. Puis place aux choses sérieuses : nous avons passé nos harnais et avons approché l'avion, un petit Cessna. Aucun siège à l'intérieur : il a fallu s'installer sur le plancher. Le pilote n'a pas perdu de temps et trois minutes plus tard, nous avons enfin laissé derrière nous la terre ferme. Le vol n'a rien à voir avec celui d'un avion de ligne. Par exemple, la porte arrière est restée ouverte au cours du vol, offrant une vue un peu trop imprenable sur le vide. La pression est montée au fur et à mesure que nous prenions de l'altitude. Dès 1000 mètres, l'atmosphère a commencé à se rafraîchir : on ne distinguait déjà plus les formes au sol. A 2500, j'étais tétanisé. Le vide était spectaculaire. Après une trentaine de minutes de vol cependant, on a enfin gagné les 4000 mètres d'altitude. Evan a bouclé mon harnais au sien et a ouvert la porte : l'air froid a envahi la cabine. J'ai senti mon estomac faire des noeuds quand je me suis enfin retrouvé face à l'ouverture béante, réalisant subitement ce que j'allais faire : sauter dans le vide à 4000 mètres d'altitude, et parier sur un bout de toile pour rester en vie. Mon envie d'effectuer ce saut m'a soudain paru saugrenue, pour ne pas dire pire. Néanmoins, parce qu'il était un peu tard pour revenir en arrière, j'ai pris position (la position dite de la banane), comme Evan me l'avait demandé, et attendu que celui-ci se lance. Je me faisais vaguement l'impression d'être un bébé chimpanzé scotché à sa maman. Evan a lâché prise et nous avons plongé dans le vide. Nous avons commencé par effectuer un joli salto, ce qui m'a donné un instant l'impression fabuleuse de voler sur le dos, puis on s'est stabilisés. C'était parti pour 50 secondes enivrantes au possible. La peur avait disparu, remplacée par la fascination et la joie pure. Le parachute s'est ouvert brusquement et le calme s'est soudain installé. J'ai pris les commandes du parachute et me suis amusé à varier notre vitesse de descente jusqu'à ce que l'approche du sol me force à rendre les commandes. Pour finir, nous avons atterri sur le tarmac d'où nous étions partis. Il paraît que la plupart des gens qui ont fait leur baptême disent qu'ils veulent rempiler. Et je comprends très bien pourquoi ! C'est une expérience que je recommande, mais pas à ceux qui sont facilement nauséeux. Si cela vous branche aussi, je vous laisse le lien pour faire votre saut en parachute: http://www.tematis.com/fr/158-chute-libre-saut-parachute


La Grèce part à la chasse aux sous

Le gouvernement grec envisage des mesures permettant d'augmenter les recettes de l'Etat de trois milliards d'euros cette année dans la liste de réformes soumise aux créanciers du pays dans l'espoir de débloquer de nouvelles aides, a déclaré vendredi un haut fonctionnaire gouvernemental. Il a ajouté que le Groupe de Bruxelles, qui réunit les créanciers de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, commencerait à débattre de cette liste samedi, alors qu'un responsable de la zone euro déclarait que la discussion débuterait vendredi soir. "Les mesures proposées dans la liste de réformes prévoient des recettes de trois milliards d'euros en 2015, lesquelles ne seront en aucun cas le produit d'une réduction des traitements ou des retraites", a dit le haut fonctionnaire grec. "La liste ne comporte pas de mesures à caractère de récession". La liste évoque par ailleurs un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 1,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2015, inférieur de moitié à l'objectif figurant dans le programme de renflouement de l'UE et du FMI, et une croissance de 1,4%.

Kiev a besoin d'argent

L'Ukraine cherche un second souffle. Kiev espère obtenir un allègement de dette de 15 milliards de dollars et a entamé des négociations avec ses créanciers qui pourraient englober les 3 milliards de dollars prêtés par Moscou en 2010 à l'ancien gouvernement ukrainien. Cet allègement doit abonder un plan d'aide de 40 milliards de dollars sur quatre ans en faveur du pays, auquel le FMI doit contribuer à hauteur de 17,5 milliards de dollars. Mais une règle interne su Fonds pourrait toutefois menacer la poursuite de ce programme. Elle prévoit en effet que l'institution ne peut plus prêter à un pays s'il fait défaut sur une créance détenue par le secteur dit "officiel", c'est-à-dire un État ou une institution publique. "Nous avons une règle de tolérance zéro", a rappelé le porte-parole du FMI, William Murray, lors d'une conférence de presse, jeudi 26 mars. Or, a-t-il ajouté, la créance détenue par les Russes doit bien être considérée comme de la dette détenue par un État. "Si je ne me trompe pas, les 3 milliards de dollars (...) viennent d'un fonds souverain russe, c'est donc de la dette officielle", a ajouté William Murray. Si la Russie, à couteaux tirés avec l'Ukraine, refusait de renégocier sa dette d'ici à la fin de l'année, Kiev pourrait donc être contraint de faire défaut sur cette créance, plaçant le FMI dans une situation délicate. Interrogé sur cette éventualité, le porte-parole s'est refusé à toute spéculation. Signe de la sensibilité du sujet, William Murray a voulu rectifier le tir quelques heures plus tard et apporter une "clarification" sur le statut de la créance russe. Dans un communiqué publié dans la soirée à Washington, le porte-parole a fait machine arrière et assuré que le FMI n'avait en réalité pas officiellement déterminé sa position sur le sujet. Quelle que soit l'issue de ce débat, des solutions existent pour éviter une impasse au FMI. Cette dette pourrait être renégociée au sein du Club de Paris, qui traite des créances entre États, ou pourrait être revendue sur le marché secondaire de la dette et ainsi ne plus être détenue par Moscou. Interrogée sur cette créance russe, la ministre ukrainienne des Finances Natalie Jaresko avait d'ailleurs assuré ne pas savoir "dans beaucoup de cas" qui détient la dette de son pays.